Normandie (Calvados) Un collectif ouvert pour progresser en semis direct

Des repousses de colza, un couvert de luzerne et au milieu des lignes de blé prometteuses, sans trou, avec une faible pression d’adventices. C’est ce qu’ont observé une soixantaine de visiteurs venus à Barbeville (Calvados), lors d’une rencontre ouverte à tous, le 28 novembre. Ils semblaient convaincus par cette parcelle de blé jugée « très propre, portante et drainante », conduite par Henri Lebrun en semis direct et sans traitement de semences, sous couvert de repousses de colza et de luzerne. Ce jeune producteur de grandes cultures fait partie de la vingtaine de producteurs du groupe Agriculture sols vivants. Même si tout n’est pas parfait dans la parcelle, avec une pression de limaces et quelques trous de mulots, Henri maintient une prévision de rendement entre 80 et 90 q/ha.

Des financements

« Mon objectif est de faire aussi bien avec le semis direct qu’en conventionnel, mais avec beaucoup moins de moyens, explique-t-il. C’est souvent plus compliqué, mais vu tout ce que l’on peut y gagner, cela vaut le coup de tâtonner. Globalement, on arrive toujours à trouver des solutions et, en général, cela passe par les couverts. »

« Quand on démarre avec ces techniques-là, il est difficile de trouver un voisin ou un technicien pour nous aider. C’est tout l’avantage de faire partie d’un groupe », souligne Henri.

« Créé en 2016, le collectif Agriculture sol vivant a démarré très fort. Aujourd’hui, l’enjeu est de conserver cette belle dynamique », souligne Charlotte Gardon, conseillère en agronomie à la chambre d’agriculture qui assure l’animation du groupe.

Des financements décrochés auprès d’Ecophyto II et de l’agence de l’eau leur donnent des moyens pour diffuser leurs savoirs et mener quelques essais. Types de couvert, variétés, macérations de plantes, modulations de doses… Le groupe tente de répartir équitablement l’effort dans l’exploration de nouvelles techniques entre ses membres.